L’influence des pays voisins ne saurait cependant être niée ; pour autant, des créateurs inspirés ont pu produire un corpus original à l’image de l’idée confédérale, source de diversité. La musique « savante » helvétique s’imprègne, souvent, des multiples formes associées au folklore. Sa mise en perspective avec la culture s’avère d’autant plus dynamique qu’elle intègre les liens tissés entre l’art des sons, la peinture, la littérature, la poésie, tels qu’ils enrichissent l’histoire du pays. Chaque chapitre développe un thème spécifique, des origines jusqu’à un entretien avec un compositeur suisse vivant. L’enseignement de la musique, valorisé, revêt une dimension humaniste tandis que les traditions sont vivifiées grâce, notamment, à une activité chorale stimulante. Les personnalités les plus contrastées ont contribué à forger un idiome particulier qui ne se dilue jamais dans la convention. Il s’agissait, ainsi, de reconstituer un vaste puzzle dont toutes les pièces étaient restées longtemps éparpillées au sein d’une déroutante complexité. Il y a ici, de toute évidence, une part de mystère d’où l’intérêt de le percer pour commencer à l’aimer.
JAMES LYON, historien de la musique, est né à Lausanne en 1954. Après des études au Conservatoire de cette ville, puis en France, à Bordeaux et à Paris, il a consacré de nombreuses années à une activité de violoncelliste. Il fut membre de nombreux orchestres parisiens : Pasdeloup, Lamoureux, Radio- France. Il a donné des concerts de musique de chambre dans de nombreux pays où il eut l’occasion de jouer le répertoire suisse en présence de certains compositeurs parmi lesquels Bernard Reichel et Edward Staempfli. James Lyon a enseigné son instrument de même que l’histoire de la musique. Il fut directeur du Conservatoire d’Évry pendant de nombreuses années. Il est notamment diplômé de l’École Pratique des Hautes Études, à Paris. James Lyon est également l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à Bach, à l’Hymnologie, à Pestalozzi, à la musique et au folklore anglais.